Depuis que le confinement a commencé au mois de mars 2020 au Rwanda, en raison de l’épidémie de covid-19, la vie quotidienne les enseignants n’est plus la même, dû au payement à temps partiel causé par la fermeture des écoles. Le loyer est devenu difficile à payer et les dépenses ont été minimisées.
«La plupart d’entre nous, avions l’habitude de faire des cours du soir pour gagner l’argent de plus sur le salaire que nous recevions, mais après la fermeture des écoles, nous avons commencé à être payés la moitié, et les cours du soir ont cessé pour certains» dit Nadège , enseignante en cinquième année secondaire dans une des écoles privées à Kigali.
Clémentine aussi enseignante dans une des écoles privées de Bugesera raconte : « Avant, j’étais bien payée et cet argent m’aidait à faire plein d’activités comme le rationnement, l’habillement, la location des terres pour ensuite les cultiver, je payais les mutuelles de santé pour 5 membres de ma famille sans aucun problème et en plus, je faisais des économies. » Maintenant, tout a changé. Je vis misérablement et sans espoir de recommencer le travail d’ici peu.
Certains des enseignants affirment que malgré la réduction des salaires, les contrats de certains ont été suspendus et certains se sont vus obligés de changer de stratégies. «J’avais deux femmes de ménages que je payais trente mille francs (30.000frw), mais depuis que mon salaire a été réduite, j’ai gardé une seule domestique pour que cet argent compense les dépenses”, explique Nadège.
Ils font de leur mieux pour satisfaire leurs besoins. « Concernant les cours du soir par exemple, j’ai réduit le coût que je chargais aux parents des élèves. Avant on me donnait cinquante milles francs rwandais (50.000 frw) par enfant par mois, mais maintenant j’accepte même vingt milles francs (20.000frw) par élève à fin de subvenir aux besoins familiaux”, poursuit Nadège, inquiète de la rentrée scolaire pour reprendre son métier d’enseignante. Toutefois, si elle peut gagnerm cet argent, les cours du soir ne sont pas aussi permis pendant cette période pour éviter de probables contaminations du Covid19.
On aide comme on peut
Un directeur de l’école privée souligne qu’au début du confinement, ils ont donné de la nourriture aux enseignants, comme des pommes de terre et des bananes. Il a aussi mentionné qu’aucun contract de ses employés n’a été annulé, mais qu’ils seront payés partiellement, durant cette période de la pendémie.«Au début du confinement, nous avons poursuivi nos études avec l’aide de la technologie. Dans les premiers mois, les frais de scolarité semblaient être suspendus, alors que nous payons les enseignants grâce aux frais de scolarité», ajoute le directeur. Pourtant d’autres enseignants n’ont pas eu cette chance. Juste après le premier mois du confinement, beaucoup ont eu des lettres de suspension des contrats par leurs écoles sous prétexte que sans minerval, le salaire est aussi impossible.
Prévues avant pour commencer en Septembre 2020, cette date a été repoissée vu la montée des cas de Covid19 et les nouvelles mesures pour empecher sa propagation.
Jusqu’ajourdhui, parents, enseignants et élèves ne savent à quel saint se vouer.
Henriette Akimana